Introspection.
--> De moi a moi.
En se reveillant ce matin, Pascale a su que quelque chose n'allait pas. Question d'habitude. On apprend a reconnaitre les signes. Ell a senti la crise arriver. L'angoisse. Cette sensation horrible et glacee, qui grandit et se developpe petit a petit, contre laquelle on ne peut rien, ou presque. Elle n'a rien pu faire, si ce n'est restee seule, pour ne pas qu'on le sache, pour ne pas etre vue. Attendre qu'elle passe, qu'elle s'en aille. Mais c'est en vain qu'elle attend, et elle le sait. L'angoisse est comme un poison. Elle s'insinue dans son esprit, s'y installe et la ronge progressivement. Deja les larmes s'accumulent a ses yeux, la souffrance s'intensifie, et son desarroi aussi. Un enorme sentiment d'impuissance s'installe. Elle sait que cela va empirer avec le temps, qu'elle va souffir encore et encore, qu'il n'y a pas d'issue. Pas pour elle. Mais pour l'autre, oui.
L'autre. Cette fille, qui porte le meme nom, qui lui ressemble entrangement mais est pourtant si differente. Elles se connaissent, se cotoient depuis la naissance. Mais l'autre est tjs restee ds l'ombre. Seuls certains comportements ou certaines phrases pouvaient attester de sa presence. Et puis un jour, elle s'est montree. Elle a pris une place a part entiere. Elle intervient tjs qd la situation devient difficile, qd la souffrance est trop forte. Elle s'impose comme le bon choix, le seul a vrai dire. Alors tout devient plus simple. Elle resonne, analyse froidement la situation, elle prend les decisions qui s'imposent. Pascale les connait elle aussi, mais elle est trop faible pour les appliquer seule. Elle perd le controle, l'autre le reprend. Elle se laisse guider par ses emotions, l'autre par sa raison. Pascale est douce, gentille, un peu naive meme. Elle croit en la nature humaine, elle croit en l'espoir, elle aime se melanger aux autres, avoir des amis, elle attend son ame-soeur. L'autre est froide, calculatrice, determinee. Elle est forte et raisonnable. Elle ne fait confiance a personne, elle ne croit en rien, elle n'a plus d'espoir. Elle regarde vivre les autres mais de loin, pas d'interaction, jamais. Elle a tjs les solutions. Elle sait comment s'en sortir.
Pascale ne l'aime pas trop mais elle n'a plus le choix. Elle a cur qu'elle eatit prete a se separer de l'autre, qu'elle n'en avait plus besoin. Apres tout, elle s'est fait des amis ici, son boulot lui plait, elle aime bien cette ville. Mais elle avait tort. Il est trop tot. Aujourd'hui ces amis s'en vont, elle prend conscience que se avie change, et c'est trop dur. L'autre s'en fiche. Enfin, elle sait que c'est ainsi, qu'il faut l'accepter. L'autre lui souffle la solution, ne penser qu'au travail et eviter les contacts. Puisqu'on ne peut pas eviter la souffrance ni la supporter, alors il faut en eviter les causes. Il faut donc eviter les autres.
L'autre n'a pas peur de la solutide. Elle la connait bien, trop meme. Elle sait que ce n'est pas diificile a vivre, qu'il y a pire que la solitude. Il y a la sensation de solitude. La difference, c'est que qd on est seule, on peut tjs essayer d'aller vers les autres, ds des endroits ou il y a du monde. Mais qd on se sent seule, meme au milieu d'une foule de gens, personne ne peut nous aider. Personne ne comprend, on se sent a part, oublier, different.
Pascale lutte encore, elle se dit que ca va s'arranger. Elle ne veut pas que l'autre s'installe. Elle veut bien son aide mais juste temporairement.
Apres tout, la vie est belle et vaut d'etre vecue, non?!
Ecrit par Pascale66, le Mardi 1 Mars 2005, 09:05 dans la rubrique "Moi".
Commentaires
MademoiselleMax
01-03-05 à 09:36
Y'a peut être d'autres amis qui vont arriver aussi ... et puis moi aussi j'angoisse.. j'aurais pu continuer dans ce boulot quelques temps, mettre des sous de côté et rester là. J'ai pris la décision de partir parce qu'il le faut mais je la sens aussi cette boule au fond du ventre... Mais j'ai de l'espoir, au final elle finit toujours par disparaitre, et on arrive même à l'oublier.
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Re:
Pascale66
01-03-05 à 11:22
Merci. J'espere qu'il y aura de nouveaux amis. Mais c'est tjs tres douloureux de constater qu'on s'est trompe. On pense faire partie d'un groupe, etre accepte, etre comme eux, et puis on s'apercoit que non, on fait pas vraiment partie du groupe, on est a part. Malgre eux et malgre nous.
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Re: Re:
MademoiselleMax
01-03-05 à 12:56
Tu serais pas comme moi un petit peu parano sur les bords ?
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Re: Re: Re:
Pascale66
01-03-05 à 14:09
A mais non, je ne le suis pas que sur les bords ;)
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La vie est trop courte pour se prendre la tête
Chninkel
01-03-05 à 11:23
Chercher l'équilibre entre instinct et raison, c'est humain. A toi de trouver l'équilibre.
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Re: La vie est trop courte pour se prendre la tête
Pascale66
01-03-05 à 11:26
Je l'ai peut-etre trouve mais je ne suis pas sure que c'est ce que je souhaite.
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