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Paradoxale

J’ai rencontré un homme.  Un mec gentil, grand et assez baraque, un médecin avec un super sens de l’humour et une grande culture générale.  Un français de Lille.  Avec un charmant sourire.  Qui a vécu une expérience similaire à la mienne avec son ex-copine.  Un mec qui m’a invite à manger ce midi.  Un gars qui a essayé de m’embrasser.  Le top me direz-vous ?  Je le pensais aussi, sauf qu’au lieu de ça, j’ai eu la trouille de ma vie.  Je me suis enfuie sans trop m’expliquer.  J’étais très pressée, j’avais un rendez-vous chez le docteur du NHS.  Il a souri, il a suggéré qu’il était trop tôt et j’ai acquiescée.  Eviter la confrontation, ne pas en discuter, ne pas me justifier, me dévoiler un peu plus. 

Comment lui dire la vérité si simple en fait, qu’il ne me plait pas !  Pas de magie, de petite étincelle, de palpitation à l’idée de le revoir, pas d’attraction, pas d’excitation, pas d’envie.  Mais la vérité n’est-elle pas aussi que je suis intéressée pas un autre homme ? Qu’il occupe mes pensées et même mes rêves parfois.  Pourquoi suis-je toujours attirée par les hommes qui me sont diamétralement opposés, et pas par ceux qui me ressemblent ?  Avec qui la discussion est si simple et agréable, car nous avons tant en commun. 

Je ne sais pas. 

Je m’interroge. 

La vie était difficile lorsque j’étais obèse, personne ne me désirait ni même ne me regarder, mais je pense qu’au fond, ça me plaisait car cela m’éviter de réfléchir à mes sentiments envers le sexe opposé.  Pas de prise de tête pour savoir si je lui plais, que faire pour le séduire, que dire pour l’impressionner, que porter pour le subjuguer…

Finalement, je m’avère bien plus efficace pour travailler sur une paillasse que pour draguer !  En même temps, j’imagine que pour une chimiste, être une reine de la réaction chimique est plus utile qu’être une tombeuse…

Ecrit par Pascale66, le Jeudi 7 Septembre 2006, 15:31 dans la rubrique "Moi".

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Commentaires

p'tet bien que oui, p'tete bien que non

LaSorcièreBleue

27-09-06 à 17:24

En même temps si je me souviens des propos de madame mon professeur de neurobiologie (et qui avait suscité le taulé général dans un amphi bondé...grandiose!) c'était en substance "au final quand on fait l'analyse du sentiment amoureux c'est une affaire de neuromédiateurs, c'est purement chimique"...je sais, je sais....je vais faire ma valise là...;-/
bon courage à toi pour tous tes tas et bon retour à la mère patrie


Toc, toc, toc, qui est-la?

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